AN PIERLE QUARTET

AN PIERLE QUARTET

Tu sais ce dont une personne a besoin en 2024 ? Moins de regrets. Moins de faux-semblants. Moins de peur. Et le courage de vivre dans l’instant. An Pierlé chante tout cela avec la sagesse d’une femme qui n’a plus besoin d’être une fille. Quatre ans après Wiga Waga, l’An Pierlé Quartet (APQ) est de retour avec un deuxième album sur le prestigieux label W.E.R.F. : Ultimate Survival.

Comparé aux débuts de l’APQ, les grooves sont encore plus profonds, les textes encore plus percutants. Cela tient en partie au tournant qu’a pris la vie de la chanteuse-pianiste. La maladie avec un grand C a été vaincue, et depuis, la prise de conscience qu’il vaut mieux profiter du jour présent est devenue d’autant plus pressante. Mais Pierlé ne laisse pas une telle noirceur dominer le nouvel album : le titre ne fait pas référence à cette période ; il lui a été offert par l’artiste Patrick Van Caeckenbergh, qui a conçu la pochette. Pierlé : « Au début, ça m’a fait penser à un jeu comme Mortal Kombat, mais lui s’est inspiré d’un vieux livre sur les animaux qui prennent soin d’autres espèces. C’est exactement ce dont nous avons tous besoin aujourd’hui. »

Le premier single, The Sting, donne le ton : une chanson sur l’acceptation des bêtises que l’on commet, malgré soi. Daybreak célèbre la liberté de pouvoir recommencer à zéro, tandis que Make Believe gratte les filtres des réseaux sociaux. Tour à tour livrées avec une chaleur rauque ou avec des envolées virtuoses d’une voix qui refuse de s’accrocher au passé—et qui fuit la mièvrerie comme la peste. Ultimate Survival est un album d’expériences qui vous emporte au fil des vagues d’un récit. « Sauver sa peau » résume aussi bien les textes que les concerts de l’An Pierlé Quartet. Car si cet album n’est pas du jazz classique, il est bel et bien l’œuvre d’un groupe de jazz authentique—le lien avec Blackstar, le dernier album de David Bowie, n’est jamais très loin. Avec le claviériste Hendrik Lasure et le batteur Casper Van de Velde (connus ensemble sous le nom de Schntzl), l’APQ incarne le cœur de la New Wave of Belgian Jazz.

Le parrain de cette vague jazz, c’est le producteur et musicien à vent Koen Gisen. « Casper et Hendrik ont une classe internationale », dit Gisen. « Ce qui est magnifique, c’est qu’ils ne jouent jamais deux fois la même chose, même en studio. Cela fait de Ultimate Survival une véritable capture d’instant. En live, ce sera une merveilleuse sortie de route, avec la certitude qu’ils retomberont toujours sur leurs pieds. » Pierlé : « Nos gars ont aussi de vieilles âmes. Et c’est précisément pour cela qu’ils sont nos mentors, et non l’inverse. Pour choisir l’aventure. Et vivre dans l’instant. »