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Kids with Buns + DAVID LOMBARD
15 novembre 2024 • Reflektor
- Kids with Buns
- DAVID LOMBARD
Kids with Buns
Quatre ans se sont écoulés depuis que Marie Van Uytvanck et Amber Piddington ont partagé la scène pour la première fois lors des préliminaires du Sound Track 2019. Ce qui n’était au départ qu’une solution temporaire (le guitariste de Marie s’était fait porter pâle) a si bien fonctionné que toutes deux ont décidé de former le groupe Kids With Buns, d’après la chanson de Gorillaz « Kids with Guns ». La musique qu’ils font ensemble – des chansons pop nostalgiques sur des sujets qui touchent au cœur – plaît. Les premiers singles « 1712 » et « Bad Grades » font rapidement leur chemin. En août 2020, ils atteignent la demi-finale du Humo’s Rock Rally et en janvier 2021, ils remportent le concours de talents De Nieuwe Lichting organisé par Studio Brussel. À partir de ce moment-là, les choses ont commencé à bouger rapidement pour le duo : « Bad Grades » a atteint la première place des charts et a reçu plus de 2,5 millions de streams sur Spotify. Au cours de leur première année, elles se sont produites aux Lokerse Feesten, ont joué à la Lotto Arena et ont présenté leur premier EP Waiting Room lors de deux concerts à guichets fermés de l’Ancienne Belgique en avril 2022.
Amber et Marie se sont entourées pour la première fois d’un groupe de scène, avec le bassiste et claviériste Stijn Konings et le batteur Dajo Vlaeminckx. Elles acquièrent de l’expérience sur scène et commencent à donner des concerts à l’étranger : le groupe tourne aux Pays-Bas en première partie de Balthazar et d’Eefje de Visser, puis effectue une tournée à guichets fermés en tête d’affiche. Ils se sont produits au festival Eurosonic Noorderslag (NL) et ont été invités à participer au festival Down the Rabbit Hole (NL). Cet été, ils ont joué à Pukkelpop et au festival allemand Reeperbahn.
Leur plus grande étape jusqu’à présent sera leur premier album Out of Place, dont la sortie est prévue pour le 13 octobre. Sur l’album, ils ont créé leur propre son inspiré par Nick Drake, l’artiste préféré de Marie, et Ben Howard, qui a influencé le style de guitare d’Amber. Mais surtout, elles se sont inspirées de Girl in Red, qui écrit également des chansons à la guitare et qui, comme elles, fait presque tout elle-même. Mais ils ont réussi à rester proches de ce qui fait de Kids With Buns, Kids With Buns : le rock indé intimiste porté par les guitares mélodiques d’Amber et la voix profonde et unique de Marie, créant des bangers tristes sur lesquels on peut danser pendant une crise de nerfs dans la salle de bain. Nous avons dû chercher pendant un certain temps », déclarent-elles astucieusement, « mais je pense que nous avons à peu près trouvé notre son ».
Out of Place est plus intense que ce que nous avons entendu de Kids With Buns jusqu’à présent, plus indie rock que la douce bedroom pop d’avant, dans la tradition des filles tristes comme Phoebe Bridgers et son Boygenius. Intro donne le ton avec des guitares chaudes et floues qui auraient pu sortir tout droit d’une chanson de Slowdive. Au fur et à mesure que l’album progresse, la guitare reprend le dessus. Depuis que nous avons un groupe, nous avons acquis la liberté de nous déchaîner sur scène », explique Amber. Et sur l’album, nous voulions aussi faire plus de rock ». Cela s’entend clairement dans « The Balance » et « Nothing New ». Ici, les riffs qui étaient si typiques de Kids With Buns sont remplacés par des sons de guitare plus intenses.
Amber et Marie ont principalement réalisé elles-mêmes la préproduction de l’album. Elles se sont enfermées pendant un long été dans un studio fait maison dans la maison de Marie. Là, Amber a appris à produire, elles ont discuté des paroles du matin au soir, réfléchi à la manière dont elles traduiraient leurs histoires en chansons et travaillé sur la pochette de l’album, qui représente un ours en peluche à deux têtes, légèrement abîmé, qu’elles ont fabriqué avec l’aide d’une grand-mère enthousiaste. Il n’est pas nécessaire d’imaginer un studio trop grand », explique Amber. Nous avions un ordinateur, quelques microphones bon marché, un tas de guitares que nous avions collectionnées ces dernières années et des repas chauds d’Albert Heijn. Mais c’était suffisant. Pour les enregistrements eux-mêmes, ils ont travaillé au studio Johnny Green Giant à Gand avec Stijn Konings, Dajo Vlaeminckx et le producteur Mathias Stal, qui a également produit leurs premières chansons « Bad Grades » et « 1712 ».
Out of Place est devenu un album candide sur le passage à l’âge adulte, qui parle des peurs de l’adolescence et des difficultés à grandir dans un monde encore trop souvent homophobe. Néanmoins, il n’est pas nécessaire d’être homosexuel pour s’identifier à l’album. « Daughter », par exemple, parle des efforts déployés pour se conformer aux attentes de ses parents et de ses amis, au point de négliger son propre bonheur. Le refrain est une réponse à ces attentes : Tu dois apprendre à me laisser aller, je ne suis pas la personne qui, selon toi, doit cocher toutes les cases. Bathroom Floor », le premier single de l’album, parle de se comparer à des amis qui ont déjà acheté une maison et qui ont un « travail sérieux ». Il s’agit aussi d’avoir peur d’admettre que l’on n’a pas tout ce qu’il faut pour s’en sortir. « Clutter », quant à lui, parle de s’isoler parce qu’on est trop stimulé, ce qui a pour conséquence de vous rendre si seul et sans vie que vous n’avez plus d’énergie pour les choses les plus simples de la vie de tous les jours. Le verre que j’ai cassé il y a quatre semaines est toujours par terre, il fait maintenant partie de la pièce », chante Marie.
L’amitié, le chagrin d’amour et le fait de tomber amoureux – souvent pour la première fois – sont également des thèmes majeurs de l’album.
« Stubborn Mind » tourne autour d’une dispute avec l’autre, au cours de laquelle on est trop têtu pour admettre qu’on a tort. Vous êtes saboté par votre propre entêtement. Si vous n’écoutez pas l’autre personne, vous risquez de la perdre. Mais dans le feu de l’action, nous l’oublions parfois ». « Pale Face » est une réflexion sur la rupture amicale et sur le fait qu’elle est souvent plus douloureuse que la fin d’une relation. Quant à « How Bad Could It Be », il s’agit d’un dialogue entre deux meilleurs amis qui tombent amoureux l’un de l’autre mais n’osent pas l’exprimer. Car, et si ce n’était pas réciproque ? Et surtout, que vont penser les gens ? La chanson suivante de l’album, « Colder », poursuit le dialogue, formant ainsi la suite de « How Bad Could It Be ».
Le sentiment d’être à part est un thème récurrent dans Out of Place, mais il s’exprime le plus fortement dans « Nothing New », qui, selon Marie, est « la chanson la plus émouvante de l’album ».
Tu m’as fait croire que j’étais malade », chantons-nous. Lorsque votre environnement vous donne constamment l’impression que quelque chose ne va pas chez vous, vous finissez par le croire ». C’est une chanson sur les brimades subies à cause de son orientation, et sur l’impuissance et la frustration que l’on ressent parce que l’on n’a jamais rien dit en retour. Cela me rend fou de n’avoir jamais riposté », disent les paroles.
Dans presque toutes les chansons de l’album, nous exprimons des choses que nous aurions voulu dire dans une certaine situation, mais que nous avons eu peur de faire », déclare le duo.
Sur « Out of Place », Amber et Marie donnent une place à des souvenirs difficiles tout en essayant de mieux comprendre leur environnement, dans l’espoir d’aider les autres à faire de même. Cela semble fonctionner, comme en témoignent non seulement les concerts à guichets fermés et les places dans les hit-parades, mais aussi les nombreux jeunes qui viennent dire après les concerts combien la musique de Kids With Buns les a aidés lorsqu’ils étaient en difficulté. C’est agréable de voir que les gens trouvent du réconfort dans ce que nous avons écrit », déclare le duo. L’adolescence et la période qui suit peuvent être intenses, même si elles sont souvent romancées. Avec Out of Place, nous voulons reconnaître que parfois, ça craint. Et ce n’est pas grave.
DAVID LOMBARD
Le projet solo de David Lombard repose principalement sur des mélodies de guitare en finger-picking et sur une voix expressive « dont le timbre versatile rappelle un certain Don McLean » (Bernard Dagnies, Musiczine [FR\BE]), une combinaison caractéristique du « folk-rock brut et honnête dont on ne se lasse jamais » (Tom Haugen, Take Effect [US]). Inspiré par la musique d’auteur-compositeurs américains tels que Jason Isbell, Joe Pug, Bruce Springsteen et Tom Petty autant que par des poètes tels qu’Henry D. Thoreau et Walt Whitman, il a joué sur les planches belges seul depuis 2012 et accompagné d’un orchestre depuis 2018.
David a sorti son premier EP « fait maison » en 2015, suivi de son album bien accueilli par les critiques « Looking for a Dream » en 2019, qui fut notamment distribué par les labels indépendants Homerecords (CD) et Freaksville (streaming), et édité par le label JauneOrange. « Looking for a Dream » est un album concept comprenant des versions acoustiques ainsi qu’électriques (avec un orchestre) de chansons intenses et exaltantes « qui éloignent vos peurs et doutes pour les remplacer par la confiance et l’optimise d’un grand rêveur » (Tom Hilton, Aldora Britain Records [UK]). En 2021, David a sorti un EP en version digitale constitué des titres non repris sur l’album « Looking for a Dream ». Il travaille actuellement sur un nouvel opus.