YANN TIERSEN

YANN TIERSEN

Yann Tiersen revient avec une performance piano solo + électronique, en soutien à son nouvel album Rathlin from a Distance | The Liquid Hour.

À une époque marquée par l’urgence climatique, Yann Tiersen redéfinit la tournée et remet en question les normes capitalistes. De sa tournée hivernale en solitaire à travers l’Europe, de Brest à Tallinn, sans équipe et seulement accompagné de son chien – ne roulant jamais à plus de 98 km/h dans son van, évitant les habitudes consuméristes des tournées (hôtels, loges remplies de produits) et dormant dans les jardins des habitants – à ses voyages à bord de son voilier Ninnog, qui l’ont mené en Irlande, aux îles Féroé, en Écosse, aux Shetland, au pays de Galles et en Cornouailles – et même jusqu’à l’Arctique à l’été 2025 – il a porté sa musique vers des paysages extraordinaires et des lieux intimes, rejetant les codes des tournées de grande ampleur pour créer des liens sincères avec les équipes et organisateurs locaux.

Rathlin from a Distance | The Liquid Hour est un album en deux parties distinctes mais interconnectées, chacune avec ses propres caractéristiques sonores. Rathlin from a Distance est composé de huit morceaux instrumentaux introspectifs au piano. Tiersen explique :
« Il y a quelque chose de transformateur dans le fait d’être en mer. Loin du bruit et du poids du monde, il ne reste que les forces brutes et indomptées de la nature – et vous-même. C’est un espace où l’on peut commencer à remettre en question ses croyances, son identité, son genre – jusqu’à la personne que l’on pensait être. J’ai commencé à me libérer des attentes, des constructions et des rôles que la société nous impose. Les vagues exigent de l’honnêteté. »
Il poursuit :
« Rathlin from a Distance est né de cette expérience. Chaque pièce pour piano est liée à un lieu que nous avons visité, mais aussi à un moment de méditation. Ce sont des cartes de soi. Elles sont destinées à vous guider vers le cœur de qui vous êtes – pas la version façonnée par les attentes sociales. C’est un appel à se connecter, à être vulnérable, et à trouver un réconfort dans l’authenticité qui naît de l’affrontement avec les forces autour de vous – et en vous. »

The Liquid Hour est une fusion expansive et inclassable de synthèse électronique et de rythmes psychédéliques dynamiques. Tiersen raconte comment une expérience à la barre de son voilier, avec Belfast scintillant au loin, a nourri ces cinq morceaux :
« Je pense aux cicatrices laissées par les systèmes qui s’entrechoquent contre nous, je sens la fureur bouillonner – ancienne, brute, électrique. Elle brûle en moi. L’eau devient le miroir de ma rage. Et de mon espoir. C’est une guerre à mener contre les lianes étouffantes du capitalisme, qui enserrent nos racines, nous volent notre lumière. C’est un effacement de tout ce qui est brisé. Une reconstruction, main dans la main, cœur contre cœur, jusqu’à ce qu’il ne reste plus de place pour le désespoir. Je la sens enfler en moi, cette énergie, cette impulsion d’agir, de se rassembler, de crier, de se lever. Parce que l’avenir n’attend pas. Il est là – aveuglant, éclatant, fluide dans son genre, scintillant de lumière.
Ceci est pour vous. Avec votre espoir et votre rage. Pour nous tous, pour ce qui arrive, pour ce que nous construirons ensemble. La bande-son de notre soulèvement. »