AGORIA + HAUMEA + D-NITE

8th November 2024 • OM

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AGORIA

Agoria n’est pas un enfant des raves comme les autres. Au début des années 90, il a connu cet âge d’or où l’histoire s’écrivait à chaque nouvelle soirée. La musique électronique n’avait encore ni code ni visage, seulement quelques valeurs qu’elle s’est empressée d’oublier. Et, s’il a fait parti des pionniers qui ont tout inventé de la techno en France, c’est pour mieux s’échapper du cadre qu’il a lui-même contribuer a créé, s’aventurant avec succès dans l’univers du cinéma, de la mode et de l’art contemporain.

En 2006, arrive une nouvelle rencontre décisive avec le cinéma. Estomaqués par la puissance de « Code 1026 », le réalisateur belge Olivier Van Hoofstadt et son producteur Luc Besson qui ne trouvaient pas la vibration musicale de leur film « Go Fast », commande à Agoria une bande originale a cent à l’heure. De cette aventure naîtra un des disques les plus abrasifs d’Agoria, mais surtout une amitié avec Olivier Van Hoofstadt qui l’amène aujourd’hui à composer la bande originale de « Lucky », la nouvelle comédie déjantée du réalisateur de « Dikkenek ». Entre temps, Agoria a également écrit en 2016 la musique de deux documentaires de Jan Kounen, « Mère Océan » et « Vape Wave ». Une collaboration fructueuse puisqu’elle se poursuit en 2018 sur la série « The Show ».

La boulimie d’expériences qui caractérise Agoria le conduira également à collaborer avec le monde de la mode et des créateurs, jouant sa musique pour la marque italienne Fendi à Milan, ville où il a lui-même résidé plusieurs années, ou collaborant avec le plasticien Philippe Parreno pour lequel il participe à l’écriture de la bande sonore de l’installation immersive que l’artiste réalise en 2016 pour le Turbine Hall de la Tate Modern de Londres.
Mais c’est lors de la dernière édition d’Art Basel Miami Beach, l’une des plus importantes foires d’art contemporain au monde, où Agoria, retrouvant son nom Sébastien Devaud, a été invité à présenter pour la première fois son travail photographique très personnel, qu’un nouveau chapitre s’est ouvert. Ses pièces, jetant un regard nouveau sur le principe des affiches lacérées chères à Jacques Villeglé, figure essentielle du « Nouveau Réalisme » des années 60, ont été saluées par le célèbre magasine Américains « Interior Design » comme l’un des points forts de l’édition 2019.
Cela n’empêchera certainement pas Agoria de revenir bientôt avec un nouvel album « pratiquement terminé ».